Une idée me taraude: que faire de tous ces naufragés qui s’échouent sur les plages du sud de l’Europe?

Ils ont un portrait bien établi: peau noire ou basanée, cheveux hirsutes, iris éteints et désabusés, habits déchirés… Est-ce de leur faute s’ils sont nés au mauvais moment dans le mauvais pays? Est-ce de leur faute si les cicatrices de la vie s’amoncellent sur leur visage? Est-ce de leur faute si l’indifférence générale anéantit tous leurs espoirs d’une vie meilleure?

Peut-on continuer de se laver les mains, de colporter des mensonges et de laisser perdre à notre vie toute sa saveur? Les hommes oublient vite, mais l’humanité a une mémoire d’éléphant. A l’heure de rendre des comptes, comment voudrons-nous faire croire que nous ne pouvions pas faire autrement?

Voici des mots, mais quels actes poser en face de ces maux?

Texte écrit en juin 2015, sur une base de mots imposés (en gras)
dans le cadre d’un atelier d’écriture (http://ecriturecreative.over-blog.com)