Ils sortent de la ville, bras dessus, bras dessous. Ils sont bien habillés, on dirait qu’ils sont invités à une fête ou qu’ils se rendent à une réception. Un grand parapluie rouge les protège de la pluie comme d’un soleil trop fort, c’est comme un petit toit au-dessus d’eux, comme une petite bulle dans laquelle ils se sentent bien tous les deux…

Ils sortent de la ville par un chemin peu fréquenté. Ils échappent à leurs obligations, à leurs préoccupations. Ils ont l’impression que quelque chose d’important les attend ailleurs. Ils ont emporté quelques effets et quelques provisions. Ils ne savent pas jusqu’où va les conduire leur chemin, ni combien de temps ils seront absents.

Ils sont curieux de tout, ils échangent leurs impressions sur ce qu’ils voient tout en poursuivant leur route.

 

Ils passent d’abord près du campement des gens du voyage. Ils s’arrêtent un moment et esquissent un pas de danse tout près du feu, au son de la guitare et des castagnettes.

Ils marchent ensuite au bord du petit lac, passent à coté des pêcheurs et sourient à leur reflet sur l’eau.

Ils poursuivent entre les collines couvertes de vignes et d’oliviers, près des troupeaux de chèvres et de moutons.

 

Ils ne savent pas jusqu’où leurs pas les conduiront. Mais, une fois la nuit venue, ils sont certains d’être guidés par une bonne étoile…